Deuxième distinction pour le directeur et fondateur du CRÉA d’Aulnay-sous-Bois. Après le grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres obtenu en 2014 pour sa contribution et son engagement au service de la Culture, Didier Grojsman a été nommé chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques pour services rendus à l’Éducation nationale.
Didier Grojsman, directeur et fondateur du CRÉA (© S. Chivet)
L’ordre des Palmes académiques
Les palmes académiques, instituées par Napoléon, sous cette dénomination en 1808, devaient honorer les membres de l’Université, créée en même temps. Elles ne composaient pas un Ordre, au sens où nous l’entendons de nos jours, mais correspondaient à des titres honorifiques attachés à une fonction et étaient brodées sur l’épaule gauche du costume réglementaire. On trouve dans le décret du 17 mars 1808 trois titres destinés à distinguer des fonctions éminentes et à récompenser les services rendus à l’enseignement :
1) les « titulaires » : Grands Maîtres de l’Université, Chanceliers, Trésoriers, Conseillers à vie.
2) les « officiers de l’Université » : Conseillers ordinaires et Inspecteurs de l’Université, Recteurs et Inspecteurs d’Académie, Doyens et Professeurs de faculté.
3) les « officiers des Académies » : Proviseurs, Censeurs, Professeurs des deux premières classes des lycées, Principaux des collèges et, à titre exceptionnel, autres professeurs de lycée, régents des collèges ou chefs d’institutions.
A ces titres correspondaient trois modèles de doubles palmes brodées respectivement en or, en argent ou en soie bleue et blanche.
A l’origine, l’enseignement primaire n’était pas concerné. Un décret du 9 décembre 1850 réduit à deux, les distinctions honorifiques spécialement attribuées aux membres de l’enseignement : officiers d’Académie, officiers de l’Instruction publique; elles peuvent être octroyées à des instituteurs, après quinze ans de service et – corollaire de la loi Falloux – à des membres de l’enseignement privé. Ces distinctions sont alors conférées par le ministre de l’Instruction publique sur la proposition des recteurs après avis des Conseils académiques.
C’est Napoléon III qui eut le mérite, à l’initiative de son ministre Victor Duruy, de faire en 1866 des Palmes académiques une décoration officielle pouvant se détacher, se joindre aux insignes d’autres ordres et qui pourrait être attribué à des non-enseignants n’appartenant pas au monde universitaire mais ayant rendu, par leur action, des services signalés à l’éducation.
Enfin, le décret du 4 octobre 1955, signé par le président René Coty, Edgar Faure étant président du Conseil et Jean Berthoin ministre de l’Education nationale, a institué l’Ordre des Palmes Académiques, comportant les trois grades de Chevalier, Officier et Commandeur. Le général de Gaulle tint à le maintenir quand, en 1963, il créa l’Ordre national du Mérite destiné à se substituer à plusieurs autres ordres et décorations qui s’étaient multipliés au cours du dernier siècle écoulé.
Ces trois dates essentielles : 1808, 1866, 1955 sont gravées au revers de la médaille de l’AMOPA, fondue en 1976; elle porte à l’avers une formule empruntée au philosophe grec Héraclite « le soleil est nouveau tous les jours », devenue en quelque sorte la devise de notre Association.
Sources : Assocaition des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques
http://www.amopa.asso.fr/